Son nom, Scaf, en dit long sur son potentiel. Il s’agit du Scaf, système d’avion de combat du futur, qui est développé par Airbus Defence and Space, à travers un partenariat entre Paris et Berlin. Le Scaf est au coeur de la souveraineté européenne en matière de défense. Il associe un avion de combat, des drones, des avions existants encore en service après 2040, de futurs missiles de croisière et des drones évoluant en essaim. Il sera connecté à des avions, des satellites, des systèmes de l’OTAN et des systèmes de combat terrestres et navals.
Le projet entre en phase de conception a précisé le patron d’Airbus Defence and Space, l’allemand Dirk Hoke: « Nous saluons expressément le prochain lancement d’une étude conceptuelle commune pour le Scaf, avec des compétences et responsabilités clairement définies ».
« L’accord conclu par les ministères de la Défense (français et allemand) représente une avancée majeure vers le développement conjoint d’un Scaf européen et un jalon important dans la coopération franco-allemande », a-t-il ajouté. Et de conclure: « Nous sommes prêts à contribuer à la réussite de ce projet, tout en étant parfaitement conscients de la responsabilité que cela implique pour le paysage industriel allemand et français ».
Deux autres études seront lancées en juin 2019
La ministre française des Armées, Florence Parly, avait annoncé mardi le lancement l’an prochain des études autour de démonstrateurs, étape préliminaire pour le développement du Scaf. « Nous avons convenu (avec la ministre allemande de la Défense Ursula Von der Leyen, ndlr), ensemble, d’un système qui permet de lancer très rapidement des études d’architecture et de conception sous leadership français », avait-elle déclaré.
« Nous nous sommes également mis d’accord sur le fait que des démonstrateurs devront être lancés très rapidement et donc nous avons bon espoir que, d’ici le milieu de l’année 2019, ces démonstrateurs, qu’il s’agisse d’un démonstrateur avion ou d’un démonstrateur moteur de ce futur avion, puissent démarrer très rapidement », avait également précisé Florence Parly.
Un premier contrat d’étude d’architecture et de concept devrait être passé dès janvier pour déterminer ce que sera l’avion et combien de drones y seront associés, avec Dassault Aviation et Airbus en « co-leadership ». Deux autres études, l’une pour le démonstrateur de l’avion avec Dassault en leadership et Airbus en sous-traitant, et sur les moteurs avec Safran comme maître d’oeuvre et l’allemand MTU comme sous-traitant, seront lancées d’ici au salon aéronautique du Bourget, qui se tiendra en juin.